Johnny Chan, surnommé « The Orient Express », est une légende du poker dont le nom est à jamais associé à l’un des plus grands exploits de l’histoire du jeu : deux victoires consécutives au Main Event des World Series of Poker. Avec 10 bracelets WSOP, un sang-froid légendaire et un style agressif qui a dominé les années 80, il a inspiré des millions de joueurs, notamment grâce à son apparition iconique dans le film culte Rounders.
Fiche d’identité
- Nom complet : Johnny Chan
- Surnom : « The Orient Express »
- Date de naissance : 1957
- Nationalité : Américaine (né à Guangzhou, Chine)
- Bracelets WSOP : 10
- Gains en tournois live : Plus de 8,7 millions de dollars
- Distinctions :
- Double vainqueur du Main Event des WSOP (1987 & 1988)
- Finaliste du Main Event des WSOP (1989)
- Membre du Poker Hall of Fame (intronisé en 2002)
Le parcours d’une légende
De la Chine à Las Vegas
Né en Chine, Johnny Chan déménage à Hong Kong puis aux États-Unis dans son enfance. Après avoir brièvement étudié à l’Université de Houston, il abandonne ses études à 21 ans pour devenir joueur de poker professionnel à Las Vegas, une décision audacieuse qui allait changer sa vie et l’histoire du jeu.
La domination au Main Event (1987-1989)
Le nom de Johnny Chan devient immortel à la fin des années 80.
- En 1987, il remporte son premier Main Event des WSOP.
- En 1988, il réalise l’exploit monumental de gagner à nouveau, devenant le premier joueur agressif depuis Doyle Brunson à remporter le titre deux années de suite.
- En 1989, le monde du poker retient son souffle alors qu’il atteint la table finale pour la troisième année consécutive, en quête d’un « three-peat » historique. Il échouera finalement en heads-up face à un jeune prodige de 24 ans : Phil Hellmuth. Ce moment est souvent vu comme un passage de témoin symbolique.
L’icone de Rounders
En 1998, Johnny Chan est consacré comme une icône de la pop culture grâce à son apparition dans le film Rounders. La scène où il piège le héros (joué par Matt Damon) est devenue légendaire et a présenté « The Orient Express » à un public mondial, le cimentant comme le « boss final » du poker dans l’imaginaire collectif.
Un style de jeu froid et agressif
Le succès de Johnny Chan reposait sur une combinaison de compétences qui le rendait redoutable à la table :
- Agression calculée : Il était l’un des maîtres de l’agression contrôlée, utilisant ses jetons pour mettre une pression constante sur ses adversaires et les forcer à commettre des erreurs.
- Sang-froid imperturbable : Son calme et son absence d’émotions apparentes le rendaient extrêmement difficile à lire. Il était célèbre pour amener une orange à la table, qu’il sentait pour masquer l’odeur de la fumée de cigarette (très présente à l’époque) et rester concentré.
- Lecture et timing : Chan possédait une capacité remarquable à sentir la faiblesse et à choisir le moment parfait pour bluffer ou pour valoriser ses mains fortes. Son jeu était un mélange subtil d’instinct et de stratégie impitoyable.
Héritage et influence
- Le Club des 10 Bracelets : Il fait partie du cercle ultra-prestigieux des joueurs ayant remporté 10 bracelets WSOP ou plus, aux côtés de Doyle Brunson, Phil Ivey et Phil Hellmuth.
- Un Pionnier pour le Poker Asiatique : En tant que l’un des premiers joueurs d’origine asiatique à atteindre le sommet du poker mondial, il a ouvert la voie et inspiré d’innombrables joueurs en Asie et dans le monde entier.
- La Légende du « Back-to-Back » : Ses deux victoires consécutives au Main Event restent l’un des accomplissements les plus difficiles et les plus respectés du poker.
Johnny Chan est bien plus qu’un simple champion. Il est un symbole de la domination, du sang-froid et de l’ère dorée du poker pré-Internet. Sa silhouette à la table, calme et concentrée, reste une image emblématique du jeu.

Bertrand Robert est un rédacteur expérimenté dans le domaine des jeux d’argent en ligne et des casinos en lignes.